Mon expérience personnelle m’a conduit à cette réflexion, qui peut ne pas correspondre à la réalité ou même à la faisabilité, mais je tiens à la partager. Savoir qu’un pourcentage très important de la population âgée vit dans des logements inadaptés, qui ne répondent pas aux exigences de confort, de fonctionnalité, de sécurité, demandées par ceux qui les habitent, surtout dans le cas des PMR, âgées et des personnes invalides, suscite une certaine inquiétude. Les logements sans obstacles sont encore trop peu nombreux, parfois, il devient impossible pour les personnes âgées de quitter leur domicile en l’absence d’un ascenseur adapté ou d’un aidant. Le manque d’indépendance peut devenir trop contraignant, à tel point que certaines d’entre elles perdent l’envie de sortir, réduisant progressivement leurs relations avec le monde extérieur, donc les barrières architecturales deviennent malheureusement aussi des barrières sociales. Le vieillissement est un processus inévitable auquel nous devons tous faire face. L’adaptation des logements pour les personnes à mobilité réduite doit concerner toutes les pièces, il est donc bon de concevoir les espaces et les équipements de manière à ce que toute adaptation puisse être mise en œuvre le plus rapidement possible. L’idéal, à mon avis, serait un logement qui naît, qui évolue avec nous.